Centre de Loisirs

Ce projet, réalisé en 92, est né lorsque Saint-André-le-Coq était centre géographique de l’Europe des 12. L’impulsion pour construire en pisé a été donnée par un des élus. « Pisé, terre d’avenir » a réalisé un travail de sensibilisation pour faire accepter l’idée de construire en pisé : conférences, voyage. Suite à ce travail, le conseil municipal a voté à l’unanimité moins une voix la conception par « Pisé, terre d’avenir » avec intégration du pisé à condition que le budget initial soit respecté, ce qui fut le cas. Cette construction fut l’une des premières constructions publiques à réintroduire le pisé en France. La volonté architecturale a été de créer un lieu accueillant, associant volumes contemporains et ancré dans le patrimoine local par utilisation de matériaux  présents dans la commune.

La plaine de la Limagne présente comme singularité architecturale de mélanger un grand nombre de typologies et de matériaux. La Limagne, traversée par la limite langue d’Oc – langue d’Oïl, et, terre d’échanges entre les plaines du nord et le massif central, a concrétisé nombre d’influences. De ce fait, on y rencontre des toitures à forte pente en tuile plate ou en ardoise, des toitures à faible pente en tuile canal;  des murs en pierre (calcaire, lave, galets de rivière), des murs en briques cuites, des murs en terre crue (pisé mais aussi briques crues – cairons), des murs en ossature bois et bardage bois.

Pour la salle des fêtes ont été retenus : pisé pour les murs extérieurs (sauf Ouest), ossature et bardage bois pour les murs Ouest et briques crues pour les voûtes et murs intérieurs. Le terrain, sur lequel la construction a été édifiée, se composait de terre noire (30 à 50cm) posée sur des marnes, donc pas de terre utilisable pour le pisé, la terre a été prise dans des terres de découverte de carrière à 8km. Cette terre graveleuse avec environ 15% d’argile donne une résistance à la compression moyenne de 15daN/cm2.